Baiser ou pas baiser, telle est la question

Publié le par Juliette

Non, je ne suis pas en train de lancer un débat « Faut-il coucher le premier soir ? » (encore que j’y viendrai peut-être un jour). Non, je n’ai pas trouvé un nouveau truc, après le sexe, le sperme et la fellation, pour driver jusqu’à moi les Googols (quoi que…). Non, je ne parlerai pas de baiser, forme triviale du rapport sexuel, mais du baiser, « union de lèvres » et « morsure secrète », sur lequel j'en ai appris de vertes et des pas mûres !

Grâce à un article de l’Express « Le baiser, c’est la vie », j’ai enfin compris l’origine du fameux French Kiss, qui aurait été colporté en 1926 par un chercheur néerlandais Hendrik Van de Veld ayant observé un couple de Bretons « mutuellement explorer et caresser la cavité intérieure de la bouche de l’autre, en y plongeant la langue le plus profondément possible » (ça m’aurait étonné que ça vienne des Alsaciens). Mais comme les premières traces de cette pratique remontent au IIème siècle avant notre ère, que Schéhérazade déjà dans les Milles et Une Nuits « appuie ses lèvres fort sur celles de son amant surpris en train de bailler, force le passage provisoirement ouvert, s'engouffre et fait danser sa langue à l'intérieur de la bouche masculine dans un somptueux ballet", l’explication est peut-être un peu courte.
Il semblerait plutôt que le baiser soit issu de coutumes des temps anciens où les humains se léchaient le visage pour en absorber le sel et où les mères pratiquaient la becquée, mastiquant la nourriture avant de la glisser dans la bouche de leur petit. Le geste archaïque aurait ensuite évolué en reniflements et en effleurements labiaux avant de devenir le feu d’artifice érotique qu’il représente aujourd’hui, stimulant mille récepteurs sensoriels et engageant 29 muscles faciaux (et 6 calories de brûlées, 6 !). Seul le clitoris arriv
e à la hauteur des terminaisons nerveuses des lèvres, zone érogènissime ! Quant à la salive, la « liqueur des amants », elle renferme des milliards de bactéries vertueuses et des substances sémiochimiques délicieuses aux papilles humaines. Enfin, la perspective du baiser provoque à elle seule un shoot d’endorphines et d’hormones diverses entraînant une réaction chimique de type orgasmique. Pas étonnant que le Kama-sutra consacre tout un chapitre au sujet (que certains hommes feraient bien de potasser). Je ne sais pas pour vous, mais le souvenir de mes premiers baisers m’arrache encore aujourd’hui un sourire de contentement, alors que les nuits d’amour ne laissent avec le temps que des courbatures érotiques.
Pour moi, le summum, la concrétisation du désir, le sentiment de « posséder » l’autre, l’accomplissement, c’est le baiser
,
le reste n’est q
ue gymnastique !

Vous imaginez donc ma consternation quand j’ai découvert que le baiser n’avait pas que des vertus. Il peut ainsi provoquer herpès, mononucléose, allergies, intoxications et surtout, une accélération cardiaque qui abrègerait la vie de 3 minutes. Vous vous rendez compte ? Un baiser par jour pendant 10 ans et c’est une semaine de votre vie que vous sacrifiez !
On comprend mieux pourquoi seuls 50% de l’humanité pratique ce fameux baiser « à la française » et pourquoi certains peuples préfèrent se frotter le nez, se mordre les cils, se renifler
ou se passer la main sous les aisselles !

En tout cas, puisque de toute façon, comme le fit remarquer en son temps Constantin Brancusi, auteur de la belle sculpture en illustration, « Quand nous ne sommes plus enfants, nous sommes déjà morts », moi j’ai choisi !
Que le baiser vienne « de la femme araignée » ou qu’il soit « mortel du dragon », m’en fout : j’embrasserai jusqu’à ce que mort s’en suivre !

Publié dans L'Echappée belle

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F
<br /> <br /> Je viens de tomber sur cet article tous à fait par hasard en effectuant une recherche bibliographique pour le boulot et j'avoue avoir était scotché!!!<br /> <br /> <br /> Les baisers sont un délice de sensualité et d'érotisme! Chaque personne que j'ai embrassé ma procuré une sensation différente, du baiser sans intérêt, au baiser sensuel en passant par le baiser<br /> écoeurant! Mais j'avou que depuis que je suis avec cette charmante petit femme qui m'accompagné à travers les saisons tous a changé... Les jeux de langue, de lèvres, laissant se dévoiler une<br /> sensualité etonnante et des envies folles, qui me donne frissons rien qu'à en parler ici... vraiment quelques choses d'étonnant! Et j'irai meme jusqu'à dire que sans un lot de baisers de ce type<br /> et de caresses, le plaisir est diminué de 20 fois! ^^ au bas mots! ^^<br /> <br /> <br /> Vous l'aurez compris, le baiser la base de l'érotisme car c'est à ce moment là que le désire monte et que tous commence! Alors que je perde une semaine, un mois ou un an, je ne me priverais pas<br /> de gouter à ce frisson accroché à ses lèvres!<br /> <br /> <br /> Merci à l'auteur pour cet article!<br /> <br /> <br /> <br />
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J
Je suis bien contente que ce baiser ait attiré de nouveaux revus, alors bienvenue Fabrice et Claire, merci pour vos compliments, dès que je suis à jour je vais aller furreter un peu dans vos blogs.Redge, bien que ce soit un plaisir de bénéficier de tes brillantes contributions en stéréo, je me suis permis d'effacer le doublon... donc si j'ai bien compris, il y aurait une dulcinée à qui tu roules des pèles interdites en douce ? Petit coquin va !
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C
Un vrai délice cet article, j'a-do-re... !!! Merci.
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R
Juliette, j'ai écris un commentaire qui je crois n'a pas été enregistré, je recommence, je disais que bon sang mais c'est bien sur, voilà c'est ça que je disais, parce que ta réponse à mon commentaire m'avait interloqué, moi qui étais persuadé d'avoir vécu une intensité extraordinaire dans mes baisers avec une unicité qui me faisait penser que c'était comme le premier alors que l'intensité venait du fait que je pensais chaque fois que c'était le dernier ! La réponse est dans ton commentaire, tu dis je cite : "le meilleur des baisers, c'est le baiser interdit", tout est là, si pour des raisons professionnelles, personnelles, familiales ou contractuelles, on n'a pas droit à ce baiser mais qu'on là, il sera alors unique et magique.  Juliette, tu viens d'élever le débat, c'est énorme ! 
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F
Très beau blog! Bravo! Fabrice
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